Disséquer les pattes de grenouilles

Une des dissections les plus simples à réaliser...

En utilisant des cuisses de grenouilles qu'on trouvera aux rayons surgelés des grandes surfaces, un cure dent et une paire de ciseaux, cette dissection nécessite tellement peu de matériel qu'elle pourrait être réalisée à la maison.


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Placée sur le dos au sortir de l'emballage sans rien toucher, l'échantillon montre déjà la moelle épinière et le départ des nerfs sciatiques.

 

C'est déjà bien d'avoir compris cela.


 

Pour commencer, donner un coup de ciseau fort bien franc entre les 2 cuisses.

Ça fait "crac", mais ça n'a rien de compliqué.

 

Inutile de mettre dans une cuvette, un simple carré de papier absorbant pour chaque élève qui manipule convient.

En plus, l'odeur est très supportable.


Bien ouvrir jusqu'à la limite de la moelle épinière en faisant attention aux nerfs.

 

On peut même carrément séparer l'échantillon en deux pour en faire profiter deux élèves.


Voilà le résultat.

 

On remarque que le nerf sciatique se sépare en deux branches qui se rejoignent ensuite.

 

Pour comprendre que le nerf se prolonge entre le muscle et l'os, il va d'abord falloir retourner l'échantillon affin d'accéder à la face dorsale des cuisses.


On remarque que les cuisses sont composées de deux muscles séparées par un sillon.

 

C'est là qu'il va falloir agir, en séparant les 2 cuisses pour accéder au nerf.

 

Avec quoi...?


... avec un cure-dent.

 

Quand on vous dit que c'est la plus simple des dissections...

 

Au creux du sillon, on aperçoit un cordon blanchâtre et une sorte de fil noir.

Le premier est le nerf, l'autre un vaisseaux sanguin.


 

En passant le cure-dent sous le nerf, on peut le dégager sans trop de risque de le rompre.

 

 


 

Voici la même chose de l'autre côté, c'est à dire sur le dos.

 

La suite est un peu plus délicate, car il va falloir dégager le nerf sur toute la longueur.


dissection patte grenouille - quatrième
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Qu'on ait dégagé tout le nerf ou qu'on se soit contenté de l'observer lorsqu'il n'est pas encore enfoui sous le muscle, ce qui compte, c'est de voir une bifurcation, lorsqu'un nerf secondaire plus fin se détache du principal.


 

Normalement, le nerf perd de son épaisseur après la bifurcation car il s'est séparé d'une partie des fibres nerveuses.

Cela vient de la structure en câbles de téléphone des nerfs.

 

Pour mieux la comprendre, détacher un fragment plutôt fin et...


 

... le placer sur une lame de microscope.

 

Comme l'échantillon est souvent trop épais, il va falloir l'effilocher, avec le cure-dent.

 

Il n'est pas absolument indispensable de le placer dans une goutte d'eau sous une lamelle, mais c'est quand même mieux.


 

Et voilà le travail !

 

L'image vient du site "espace-svt" de l'académie de Rennes.


 

Si on a la chance de pouvoir se procurer un câble téléphonique auprès d'un ami installateur,  c'est encore mieux.

 

L'échantillon ci-contre correspond au câblage d'une résidence, avec un quinzaine d'abonnés.

 

On peut admettre que les câbles de chaque abonné sont l'équivalent de l'innervation d'une unité musculaire.



 

Par comparaison avec ce qu'on voit au microscope, on se rend compte que le nombre "d'abonnés" pour un nerf est vraiment considérable.

 

C'est cela qu'il fallait comprendre.