Une expérience de digestion in vitro...

... sans trop se compliquer la vie.

Que veut on montrer ? avec quel matériel ? et sans que ce soit trop compliqué...

 

On peut d'abord se poser la question de la verrerie. Des récipients de n'importe quelle taille, de préférence issus de la récupération conviennent puisqu'il n'est pas question de le faire chauffer.

 

C'est après la manipulation que la corvée de nettoyage peut prendre un tour fastidieux, surtout si on a opté pour des expériences individuelles. Prendre le temps de faire toute la vaisselle ou bien utiliser des verres jetables ? C'est une question de choix personnel.

 

Ensuite, on se pose souvent la question du bain-marie à 37 °C, matériel pas toujours présent dans les labos.

 

Deux solutions :

1- Ne pas en tenir compte. A la température ambiante, les réactions de digestion ont lieu, même si elles sont un peu plus lentes. Quant au résultat, il peut bien attendre la séance prochaine pourvu qu'on place le tout au réfrigérateur.

 

2- Utiliser une résistance thermostatée pour aquarium réglée au maximum (ci-joint). La température ne dépasse pas les 32 °C, mais on se rapproche de la réalité. L'intérêt peut être de comparer avec une digestion à température plus basse pour montrer le rôle de la température.

 


Quels réactifs utiliser ? 

 

1- L'Amylodiastase : on peut la trouver en pharmacie, elle n'a pas l'inconvénient de la Maxillase de contenir des sucres. Utile si on effectue des tests de présence de glucose et d'amidon.

 

2- La pancréatine, disponible chez les fournisseurs. Elle sert à tout et c'est bien suffisant au collège. Il faut juste penser à la conserver au réfrigérateur.

 

3- l'acide chlorhydrique dilué sensé imiter le suc gastrique : l'intérêt, c'est de montrer que cet acide ne joue pas de rôle direct dans la digestion. 

 


Quels aliments ?  3 suffisent pour obtenir des résultats concluants. Le dernier n'est pas le moins intéressant.

 

1- Un féculent, de préférence des pâtes.

 

L'eau les ramollit, la pancréatine les désagrègent vraiment.

Les autres produits ne changent pas l'aspect. Pour montrer que l'Amylodiastase a un rôle chimique, il faut passer par les bandelettes réactives au glucose. 


2- Un aliment protéiné : des dés de jambon ou de dinde ou encore des morceaux de blanc d'œuf cuit.

 

Seule la pancréatine agit, en les désagrégeant en 24 h.

 

C'est l'épreuve qui dégage le plus de mauvaises odeurs.


3- Un légume, par exemple la tomate.

 

Aucune dissolution n'a lieu, même avec la pancréatine.

 

C'est le petit plus de la manipulation, qui crée la surprise et permet d'aller plus loin dans l'investigation.